Créations et Savoir-faire : « le » salon du DIY

Il y a des rendez-vous que l’on n’oublie pas, que l’on attend, que l’on adore. Malgré le monde, malgré la chaleur, le Salon Créations et Savoir-faire reste pour moi un lieu incontournable, tant au niveau des tendances et des matières que des idées. En visiteuse aguerrie, j’arrive à y faire un tour sans me sentir obligée de faire TOUT le tour, je sais choisir les stands que je vais visiter en essayant de fermer les yeux en passant devant les autres, bref, je sais désormais y aller en étant E-ffi-ca-ce ! 
J’adore commencer ma visite par le stand de Marie-Claire idées. J’y retrouve les réalisations présentées dans la revue, mises en scène dans un univers féérique et édulcoré. C’est gai, c’est frais !
J’ai aussi rencontré la fondatrice de WoolKiss, charmante et plein de projets, pillé le stand de Moo de petites cartes aux formats divers et variés pour mes prochaines commandes, salué les filles de Bobines et Combines, suis restée ébahie devant les merveilleuses créations de Léa Stansal
Mais mon coup de coeur cette année revient au stand de Paradis63 découvert au détour d’une allée. 
La démarche m’enchante et me correspond : récupérer de l’ancien, voire du très ancien, pour refaire du « neuf », ou presque neuf. Il y a donc ce côté décalé des objets, des tissus, des matériaux, très inspirant. 
Et puis il y a la Filature du Valgaudemar et ses laines incroyables que je touche et caresse enfin pour la première fois… Et des projet en cours avec Caroline dont j’espère vous parler dans quelques semaines (croisons les doigts).
A suivre, donc.

Calendrier de l’avent, guirlande de fête

Hier matin, avant de commencer ma journée de travail, j’avais rendez-vous chez Bobines et Combines, un lieu peuplé de machines à coudre, de tissus et de ciseaux, dans lequel enfants, ados, adultes, débutants ou confirmés, se retrouvent autour d’ateliers de couture. Le rêve, non ?
Ce matin, c’était un peu particulier. Caroline nous y avait conviées, deux autres blogueuses et moi-même, pour relever un défi : concevoir et créer, en deux heures, un calendrier de l’avent en tissu. En imaginant un patron et une méthode qui seraient adaptés à des débutants. Et bien deux heures, ce n’est pas long !
Nous avions pour cela le choix entre quelques coupons de tissus offerts par Mondial tissus, de la mercerie, des ciseaux et des machines Singer à toutes les tables.
Après quelques minutes de réflexion, un peu d’inspiration, un café et un petit pain au raisin, l’idée m’est enfin venue. J’avoue ne pas être fan des calendriers de l’avent, que je trouve souvent kitsch (et vous savez pourtant à quel point je peux aimer le kitsch !). J’avais envie d’un objet déco assez joli, à réutiliser, peut-être, le reste de l’année… 
D’où le principe de la guirlande de fanions. Festive, noire, argentée et dorée, je l’imaginais composée de 4 ou 5 petites guirlandes à suspendre ou à épingler sur le mur, d’abord remplies de petites surprises, puis faisant juste office de décoration. J’ai donc découpé puis assemblé des triangles de tissus, des petits et des plus grands. J’ai craqué pour la fausse peau d’animal en vinyle dorée/argentée pour les grands fanions, et utilisé du tissu blanc à étoiles doublé de noir pour les plus petits.
Le travail de découpe et d’assemblage est un peu long (« malheureusement », il faut 24 ou 25 pochettes !), mais on y arrive (presque) dans les temps quand on a le gabarit à portée de main. Pour finir, on coud les pochettes, joliment réparties, sur des bandes de biais. Attention, on coud juste un côté de la pochette, celui de la doublure ; l’endroit, quant à lui, a été légèrement raccourci et surjeté afin de créer une pochette dans laquelle on peut glisser un chocolat.
Et voilà ! Une guirlande chic qui sera aussi parfaite pour les anniversaires ou tout autre fête. Et accrochées au rebords d’une tablée, ce sera sûrement du plus bel effet !
Et vous, à quoi ressemble votre calendrier ?

« The » pause déjeuner : Maison Bastille

Quand la pause-déj devient un vrai moment de bonheur, la journée de travail gagne des points ! J’ai déjeuné ce midi en compagnie de Miss ex-Petite Papeterie. Nous avions rendez-vous chez Maison Bastille, un nouveau lieu à tester, selon ses dires. La pluie et le froid, pour y arriver, ont vite été oubliés une fois rentrée dans cette maison si accueillante. Mobilier design et épuré, couleurs apaisantes, propriétaires souriants et chaleureux, formules raisonnables et tout « fait maison ». Nous avons donc pris une formule « Petite faim » avec assortiment de salades (originales) et dessert (divin gâteau à l’orange) dans un cadre incroyablement réconfortant, un peu « comme à la maison ». Quelques mots échangés avec Marie, la gérante avant de filer retravailler, nous ont appris que l’affaire débutait à peine, mais que le succès se faisait déjà sentir… Allez-y vite si vous êtes sur Paris ! 

Journée idéale #4

Cette journée idéale a été réalisée (sans trucage) avec enfant.
Juste un, le plus grand.
Nous avons débuté par la très belle exposition Hokusai au Grand Palais. Malgré le monde, qu’il était bon de lui montrer les premiers mangas et les merveilles de la nature peintes avec tant d’adresse. 
Pour rester dans le thème asiatique, nous avons déjeuné chez Ace bento, un fast-food coréen où l’on se fait son petit plateau à base de racines de lotus, cacahuètes cuisinées ou encore salade d’algues, riz et crevettes frites, petite salade de fruits. Le choix est difficile tant il y a de préparations appétissantes !
En poursuivant notre route, nous sommes tombés sur des yourtes, à Palais Royal. 
Puis nous avons traversé le Marché aux fleurs, vert, odorant et apaisant, avant d’acheter quelques bons romans à un bouquiniste, sur les quais. 
Quelques chocolats achetés chez Larnicol, rue de la Harpe, pour reprendre le RER ont clos cette journée délicieuse… A quand la prochaine ?

Journée idéale #3

Les trois chérubins ayant pris la route des vacances avec leur Pater ce matin, la journée idéale commence (paradoxalement) par un grand ménage, un petit déjeuner (copieux), un bain (exceptionnel) afin de tester les petits produits de la Birchbox, des courses (légères) faites de fruits d’automne, figues-raisin-pomme…
Puis direction Paris pour le Salon du vintage !
Il y en avait, des robes…
des bijoux…
des meubles, objets, poupées.
Des coussins colorés, dans de jolis tissus rétro,
des sacs faits de tapisseries,
et des tenues d’un autre temps que l’on aimerait porter encore maintenant.
Après avoir essayé la jupe de mes rêves, j’ai finalement craqué pour ce très beau et très grand foulard des années 70. J’ai hâte qu’il fasse un peu plus froid pour m’y emmitoufler…
Un petit tour du côté du Marché des Enfants Rouges, ensuite, pour boire un café. Mais faute de places, nous avons testé le Rose Bakery quelques rues plus loin. Assez décevant, finalement, si ce n’est la présence, derrière nous, de la très belle Amira Casar, qui en a un peu remonté le niveau.
Et pour rejoindre le métro, nous avons fini par quelques boutiques, rue Vieille du Temple. J’y ai découvert Nice things, une boutique à la fois drôle et poétique…
« Le lundi au soleil, c’est une chose qu’on n’aura jamais ». Et je crois que demain, il pleut, donc j’irai finalement travailler…

MaMo, Marseille, soleil

Après notre périple à Avignon, c’était Marseille notre prochaine destination. Avec Miss Stéphanie, nous avions envie de voir le travail de Daniel Buren, installé sur le toit de la Cité radieuse : « Défini, Fini, Infini, travaux in situ«  au Mamo. En haut de cet incroyable bâtiment, les couleurs et les rayures de l’artiste nous attendaient sagement. Au soleil, la mer à perte de vue, quelle installation magnifique ! Les miroirs jouent avec le lieu, les couleurs se répondent, le bâtiment de Le Corbusier en est absolument sublimé.
Accueillies au MaMo par Emmanuelle et Charlotte, les Marseillaises, nous sommes ensuite reparties dans la vieille ville et avons déjeuné à La Terrassa, une salade de poulpe frais à se damner. 
Quelques rues et autant de boutiques avant de découvrir le vieux port et la mer…
Et une escale rafraîchissante chez Minoofi ; il faisait quand même 30° sous le soleil marseillais ! 
Plus loin, le Mucem offre une vue panoramique sur la mer.
L’air y est chaud et les chaises longues à portée des visiteurs… Un vrai bonheur !
Dernière vue devant la gare Saint Charles… En attendant, on prépare notre voyage bordelais.
Culture forever.

Couture et recyclage

Ce soir – j’ai hâte hâte hâte ! – je vais à mon premier cours de couture « recyclage-customisation ». Il est proposé par une plasticienne qui a l’excellente idée de donner des pistes, des idées et des techniques afin de transformer de « vieux » vêtements pour en faire des « neufs ». Un état d’esprit qui correspond tout à fait au mien puisque j’adore récupérer et chiner dans les brocantes des vêtements rétro… qui ne sont pas toujours à ma taille, parfois un peu abimés, et nécessitant un relooking que je ne sais pas forcément réaliser. Ce sera l’occasion de vider mes placards sans état d’âme, de partager un bon moment entre copines, et de ressortir, j’en suis sûre, avec de nouveaux projets ! Quant à ce joli visuel, je l’ai trouvé sur le site Modes4u qui regorge de jolis tissus rétro. A vos ciseaux !

Tampons Toile de Jouy : impression-nant

Ce week-end se tenaient les fameuses « Journées du patrimoine » qui permettent de découvrir de nombreux lieux extraordinaires. C’est le genre d’événement que je fuis un peu, je l’avoue : trop de monde, de queue, de lieux. Et puis j’ai appris que l’artiste Joël Paubel menait au Musée de la Toile de Jouy un atelier autour de tampons, de toile, de motifs et de couleurs. 
On y trouvait en effet des tampons de petite et grande taille, découpés à la façon d’un puzzle, et formant, une fois unifiés, un pan de la célèbre toile.
Nous avons donc pris une grande feuille de papier, choisi des pièces de tampons, la couleur de notre choix, bleu profond ou rose fuchsia, (les deux, dans notre cas, car nous n’avons pas su trancher), et nous avons improvisé une toile de Jouy un peu bancale mais toutefois jolie, car la Toile de Jouy, c’est difficilement décevant.
Ci-dessus, la toile d’un bon élève, ayant respecté la consigne…
Ci-dessous, une vraie toile, véritable.
Un petit tour dans le Musée ensuite, et précisément dans l’exposition « Avatar » dont je vous avais déjà parlé il y a quelques temps. Les artistes se sont amusés à détourner la Toile. Un régal !
Deux pièces de Joël Paubel.
Quant à la boutique, c’est un délice : une suite de produits dédiés au tissu tant aimé des Jovassiens. Ne manque que la Belette ! 

DIY : carotte à tricoter

Des radis, des carottes et des petits pois à tricoter, c’est le pari du jour. Vous avez peut-être aperçu ces adorables légumes dans l’émission des Maternelles ce matin, et vous avez envie de jardiner quelques fils de laine pour faire pousser des légumes doux. Je vous livre le secret de mes carottes aujourd’hui. A vos aiguilles ! 
Il vous faut pour cela : de la laine fine (épaisseur 2,5 ou 3), couleurs orange et vert, des aiguilles en 3, une grosse aiguille à coudre pour les finitions, du rembourrage. Et une heure environ.
Il faut savoir tricoter le point jersey (on tricote toutes les mailles à l’endroit sur les rangs 1 et impairs, et toutes les mailles à l’envers sur les rangs 2 et pairs), faire des diminutions et des augmentations.
Monter 12 mailles avec la laine orange. 
Rang 1 à 10 : tricoter les 12 mailles au point jersey.
Rang 11 : tricoter la première maille puis faire une diminution toutes les 2 mailles. On obtient 8 mailles.
Rang 12 : tricoter les 8 mailles à l’envers. 
Rang 13 : faire une diminution sur la troisième et la sixième mailles, à l’endroit. On obtient 6 mailles.
Rang 14 : tricoter les 6 mailles à l’envers.
Rang 15 : tricoter la première maille puis faire une diminution toutes les deux mailles, à l’endroit. On obtient 4 mailles.
Rang 16 : tricoter les 4 mailles à l’envers.
Rang 17 : tricoter la première maille, faire une diminution, tricoter la quatrième maille, à l’endroit. Il reste 3 mailles.
Rang 18 : tricoter les 3 mailles à l’envers.
Rang 19 : passer les deux premières mailles sur l’aiguille sans les tricoter, tricoter la troisième, puis passer les deux mailles non tricotées sur la troisième. Il reste une maille sur l’aiguille. Tirer un peu sur l’aiguille pour ouvrir la boucle, couper le fil à 5 cm et le passer dans la boucle. Tirer pour le bloquer. 

Coudre ensuite la carotte sur la longueur. On peut y glisser le petit doigt pour s’aider. 
Une fois cousue, la remplir de rembourrage. A ce moment, il faut lui donner sa forme de carotte, plus ou moins rebondie, c’est selon les goûts de chacun. Puis coudre l’ouverture en la resserrant. La carotte prend forme.
Passons à la feuille maintenant.
Monter 3 mailles avec la laine verte. 
Rang 1 : tricoter la première maille à l’endroit, faire une augmentation, tricoter la troisième maille à l’endroit.
Rang 2 : tricoter les 4 mailles à l’envers.
Rang 3 : tricoter la première maille à l’endroit, faire une augmentation sur la maille 2 puis la maille 3, tricoter la dernière maille à l’endroit.
Rang 4 : tricoter les 6 mailles à l’envers.
Rang 5 :  tricoter les deux premières maille à l’endroit, faire une augmentation sur les deux mailles suivantes, tricoter les deux dernières mailles à l’endroit. On obtient 8 mailles.
Rang 6 : tricoter les 8 mailles à l’envers.
Rang 7 : tricoter les 8 mailles à l’endroit.
Rang 8 : tricoter les 8 mailles à l’envers.
Rang 9 : tricoter une maille à l’endroit, faire une diminution, puis une maille à l’endroit et encore une diminution ; tricoter les deux dernières mailles à l’endroit.
Rang 10 : tricoter toutes les mailles à l’envers.
Rang 11 : tricoter une maille à l’endroit, faire une diminution, puis une maille à l’endroit et encore une diminution.
Rang 12 : tricoter une maille à l’envers, faire une diminution, tricoter une maille à l’envers.
Rang 13 : tricoter une maille à l’endroit, puis faire une diminution.
Rang 14 : tricoter les deux mailles en même temps. Il reste une maille sur l’aiguille. Tirer un peu sur l’aiguille pour ouvrir la boucle, couper le fil à 5 cm et le passer dans la boucle. Tirer pour le bloquer. Rentrer le fil de laine dans la feuille avec l’aiguille. La feuille est prête.
Coudre enfin la feuille sur la carotte. Qu’elle est jolie ! Elle peut être jouet, ou même petite broche si on lui coud une épingle à nourrice au dos ; sur une veste, un sac, une pochette, elle se pique partout, mais reste si douce…
Et pour celles qui décidément ne savent pas tricoter ou n’ont pas le courage de s’y mettre une soirée, vous pouvez les retrouver en boutique, avec radis et petits pois.

Sur le pont d’Avignon

Aujourd’hui, j’ai remplacé le RER par un TGV et suis partie jusqu’en Avignon avec Miss Stéphanie. Au programme, culture, couture et papote. Soleil radieux à l’arrivée et petite brocante dans la vieille ville nous ont mises en appétit.
J’y ai déniché des décalcomanies et des photos anciennes qui feront sûrement l’objet de très prochains projets Belette.

Au détour de jolies ruelles, quelques boutiques de créatrices : L’atelier des misstinguettes et Les plumes du paon regorgent de belles réalisations. Puis déjeuner en terrasse : le Zinzolin était à la hauteur de nos faims de frais et de bon. Perfection.

Direction ensuite : la prison. Nous avions effectivement prévu ce voyage éclair pour aller visiter la Collection Lambert en Avignon… installée dans la prison Sainte-Anne.

Troublant et émouvant, dur parfois, beau et percutant dans de nombreuses cellules, le projet était audacieux et semble réussi. 

Manquaient peut-être quelques éléments de médiation pour s’imprégner au plus juste du propos. 

Un dernier tour vers le Jardin des Doms et le Palais des Papes, et une belle vue sur le Pont d’Avignon…

Une journée parfaite qui s’est terminée comme elle a commencé : avec de nouveaux projets couture-culture, et peut-être l’exposition Buren à Marseille prochainement.