Broder des souvenirs

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Il est des personnes auxquelles il est assez facile de faire plaisir. Ma mère, par exemple. Un rouge à lèvres, une paire de boucles d’oreilles, un vêtement « fait main », ou pas. Oui mais voilà, il est des cadeaux qui font encore plus plaisir. Et le souvenir en est un. J’avais donc cette photographie du jardin de mon Amachi (« grand-mère » en basque). Nous y avons vécu tant de bons moments, au milieu du linge qui sèche, du cabanon des poules et des plants de tomates. Et puis, quand nous étions petits, deux soeurs, brodeuses de métier, s’installaient toute l’après-midi sous le grand figuier pour travailler linge de maison et mouchoirs de coton. Yvonne et Madeleine vivaient dans la même maison, en face de la maison familiale. Et se déplaçaient ensemble, toujours. Et brodaient, encore et inlassablement. Elles prenaient aussi et surtout le temps de nous l’enseigner, à nous, petits enfants de passage, en vacances… Et ces après-midis font partie des meilleurs souvenirs de l’enfance. Alors le jardin d’Amachi brodé… Il vaut des points.

DD brodée

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Il n’est pas toujours évident de faire le cadeau des UN an. Il y a toujours trop de jouets, de vêtements, un peu trop de consommation. J’aime bien l’idée que ce premier cadeau soit symbolique, reste. Alors oui, il est parfois inutile, mais j’aime à penser qu’il restera gravé dans un coin de tête, qu’il sera peut-être même conservé et ressortira du placard des nombreuses années après. Toujours est-il que l’adorable Andrée fêtait ce premier anniversaire il y a quelques jours. Ses parents sont drôles et attachés aux symboles, il fallait du concept, du jeu (de mots), du joli, aussi. J’ai décidé de broder des dés sur un mouchoir ancien déniché dans une brocante. Cela fait référence au jeu, donc, mais également à son petit surnom, Dédée. Sur une chemisette ancienne, un citron qui a la banane fera sans doute ressurgir a private joke du côté de mon frère. Un joli emballage, fignolé par les cartes numéros de chez Papier Tigre, fera le reste. C’est certainement un cadeau qui touchera davantage les parents que la fillette, mais je suis sûre que cela fait partie des présents « qui restent »…

Tawashis, mode d’emploi

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Alors les Tawashis, késaco ? Ce sont de petites éponges que l’on tricote ou que l’on crochète. C’est, semble-t-il, une excellente alternative à l’éponge que l’on achète, d’autant que celles-ci passent en machine à laver sans problème. J’ai crocheté les miennes en tâtonnant, à partir de fil trapilho, ce gros fil en jersey de coton. Avec un crochet 15, j’ai monté une chaîne de 8 mailles, puis réalisé des mailles serrées en faisant une maille en l’air en début de chaque rang. Ceci sur 8 rangs. Une boucle pour accrocher l’éponge au crochet de l’évier, et le tour est joué ! Il faut ensuite s’habituer à délaisser l’autre éponge, et sur ce point, je n’ai pas encore beaucoup avancé ^^

La veste Poulbot

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Il y a parfois des commandes spéciales, très précises, qui traînent un peu faute de temps et de matériel adéquat. Cette veste militaire arborant un Poulbot dans le dos devait se faire pour Noël. Le canevas n’a pas été si facile à trouver, et pourtant j’en ai croisé des dizaines au cours de mes expéditions Emmaüs… Le voici donc bien fixé, auréolé d’un passepoil doré. C’est le kitsch assuré, assumé. Yapluka l’offrir, et le voir porté !

Whouaaa ! la Jupe en Wax

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Faire du neuf avec de la récup, c’est une façon de faire qui, vraiment, a tout pour me plaire. Ce coupon de wax date un peu; c’est Maria qui me l’avait rapporté de l’un de ses voyages, il y a maintenant presque une vingtaine d’années. Une fermeture éclair, un gros bouton nacré, et le modèle de Vanessa Pouzet fait encore des merveilles ! Cadeau d’anniversaire parfait pour une Môman parfaite, en attendant un peu plus de soleil afin de sortir les gambettes.

Le duo « pochette + compo » de Jojo

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Le pater est sans doute la figure la plus compliquée à satisfaire. C’est sur lui que nous bloquons tous les ans. A part des kilos de thés et de chocolat, il est difficile de trouver de nouvelles bonnes idées. Cette année, on prend sur soi, donc, et comme le handmade est le thème que je me suis fixé, pas question de déroger à la règle. Une petite composition réalisée à partir d’une vieille photographie achetée sur une brocante, agrémentée de transferts vintage, le tout sur un fond de papier trouvé dans un vieux numéro de Flow, et on obtient une image d’Epinal qui fait écho aux dernières aventures familiales. Une pochette en toile robuste, pour compléter : ça servira toujours à ranger quelques papiers ou crayons, voire quelques chocolats, le cas échéant. Est-ce que ça a fait mouche ? La frénésie du déballage collectif ne l’a pas dit. C’était, en tout cas, réalisé avec amour.

La pochette de Miss Cha

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Elle est douce, elle est stylée, elle est adorablement rétro, on pourrait avec ces mots parler de Miss Cha, mais c’est bien de sa pochette qu’il s’agit là. La dernière fois, l’unique exemplaire lui a filé sous le nez, il fallait donc en refaire une pour réparer la déception de ne pas avoir sous le bras ce sac doudou, si doux si doux. Avec ce temps, on aimerait se l’enfiler sur la tête, cette pochette, mettre les pieds à l’intérieur, ou bien en coudre une aussi grande qu’une housse de couette. Bref, c’est la pochette de Miss Cha, faux mouton/vrai coton, système d’ouverture en croquet doré. Elle l’a adoptée.

La veste de la Madre

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Maintenant que Noël est passé, je peux enfin dévoiler les travaux de couture de la Belette ! Totale recup’, la veste Bernadette a été entièrement réalisée dans un « vieux » tissu adoré : les traversins d’Amachi. Vous savez, ces taies d’oreillers longues et que plus personne n’utilise. J’ai d’ailleurs conservé les coutures des extrémités pour les manches. Elles étaient travaillées à la manière de broderies faites main. Pour la doublure, une pièce de lainage fin qui m’avait été offert par Allison. L’étiquette « La Belette » en guise de finition : ça en jette ! C’est une veste qui a son histoire, et c’est comme ceci qu’on les aime, dans la famille !

La lavande de l’été en sachet d’hiver

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dsc08092 dsc08094 dsc08098 dsc08100 dsc08102C’était la lavande sur laquelle les abeilles se sont posées tout l’été. Elle embaumait la terrasse, on se croyait ailleurs, plus au Sud, malgré le vent frais de la fin août. J’ai fini par la couper et la faire sécher au four, tout bas, près de deux heures. Avec des chutes de tissus (je savais bien que j’avais raison de garder ces tout petits coupons !), nous avons confectionné des sachets de coton, tous différents. Aïnhoa et ses mains délicates m’ont aidée à les rembourrer de brindilles et de fleurs de lavande séchée. Une couture à la main un peu maladroite mais tellement plus jolie pour les fermer et le tour était joué ! Nous glisserons dans nos tiroirs la lavande de cet été en attendant les beaux jours.

Teinture végétale

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Ce matin, la joyeuse équipe de l’atelier de couture est allée se perdre un peu plus dans la vallée de Chevreuse. Destination : l’antre d’Elodie Petel, teinturière. Le recyclage des vêtements étant le socle de notre cours du mercredi soir, il nous fallait poursuivre avec les pratiques de teintures réalisées à partir de végétaux récupérés une fois la soupe prête et autres plantes trouvées dans la forêt. Elodie nous a expliqué la façon dont on extrait la couleur d’une plante/écorce/feuille/racine, ce qu’on peut en faire (peinture ou teinture), les techniques de préparation ainsi que les procédés de macération. Parmi les tissus naturels à teindre, j’ai craqué pour le chanvre doublé de soie, absolument sublime, qui ne « prend » pas la couleur avec la même intensité de chaque côté. Elodie pratique également la laine feutrée et en fait des chapeaux, des bottes, ou encore des éléments décoratifs à coudre sur un vêtement. On peut encore frapper des feuilles sur un coupon et en fixer la trace grâce à une mixture spéciale. Un stage à la journée, au week-end, ou encore à la semaine est tout à fait possible, sur demande. J’ai hâte de teindre ma propre étole de soie avec des pelures d’oignons. Le comble du chic, isn’t it ?